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Le ruisseau de Marquelot

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À Saint-Hilaire-de-la-Noaille, en contrebas du Château de Birazel, un petit cours d’eau prend sa source au creux d’un vallon modelé dans un socle de calcaire et de molasses. Le ruisseau de Marquelot ondule ensuite doucement par les collines, d’abord entre les maisons calmes des Esseintes, puis à travers le bourg de La Réole, le petit village de Camiran, au pied du joli clocher-pignon de Saint-Sève.

Protéger la biodiversité et la pureté du ruisseau relève dès lors de l’évidence et du pragmatisme, tout en exigeant l’implantation de méthodes de viticulture et de vinification éco-responsables.

Il ralentit un temps à Loubens avant de filer jusqu’à Bagas, où il se jette dans le Dropt, cette rivière poissonneuse aux 16 affluents, entrecoupée d’écluses, qui irrigue largement la région. Le Dropt, long de 132 km, vient compléter l’œuvre des deux larges fleuves auxquels l’Entre-deux-mers doit son nom, la Garonne et la Dordogne.

Long de 8,83 km, le ruisseau offre un parcours de pêche de 6,5 km. Les amateurs y débusquent vairons, goujons et anguilles. Mais c’est un petit poisson méconnu, le toxostome, qui vaut à l’ensemble du réseau hydrographique du Dropt, soit 2450 hectares, d’avoir été classé Site d’intérêt communautaire en 2002, puis Zone Spéciale de Conservation en 2015 au sein du réseau européen Natura 2000.

Ce classement vise aussi à protéger l’habitat d’une autre espèce menacée par la détérioration de la qualité et la baisse du niveau des eaux mais aussi par l’intensité de l’activité agricole: le vison d’Europe, malicieux mammifère dont la survie est jugée prioritaire par les instances européennes de préservation de la biodiversité.

Près de 13% de la surface terrestre métropolitaine, soit 7 millions d’hectares, sont protégés par le classement Natura 2000, en fonction des listes d’habitats et d’espèces menacés annexées aux directives européennes Oiseaux et Habitats-Faune-Flore. Le comité de pilotage Natura 2000 définit des objectifs de conservation et des mesures de gestion en concertation avec les différents acteurs du territoire, afin de rechercher collectivement des solutions équilibrées et durables qui tiennent compte des préoccupations économiques et sociales. C’est pourquoi les activités humaines et la construction sont possibles sur ces sites, mais seulement après évaluation de leur impact sur leur environnement et la biodiversité.

Sur le palais, intensité et fraîcheur s’arrondissent et s’accordent. « Acidité fraîche, pomme, poire, fruité qui s’affirme avec la longueur en bouche, » analyse ainsi Byklum, quand Suckling parle de « verdeur », de « vivacité » et souligne la concentration en polyphénols qu’exprime la charpente complexe de ROMANE 2020. Yves Beck est du même avis, et se félicite que sa « rafraîchissante et vivifiante tension en bouche » corresponde au goût des consommateurs, lassés des blancs trop boisés.

Nos dégustateurs de luxe s’accordent sur l’idée que ROMANE 2020 est à consommer dans les deux ou trois années qui viennent, de préférence avec salades et poissons. Ces critiques élogieuses nous encouragent à progresser encore dans la voie que nous avons choisie au Château de Birazel. Nous sommes impatients d’avoir VOTRE avis !


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